Photo © Morgane Rospars – Tomas More sur Facebook, Resident Advisor, Soundcloud, Discogs .

C’est à Londres que Tomas More fait ses premiers pas dans le monde de la musique électronique, aux côtés du producteur Danton Eeprom. Résident T-bar puis au Rex Club, il développe rapidement son propre style de dance music.
En 2010, son remix d’Eeprom (Thanks For Nothing) sort chez InFiné, suivi quelques mois plus tard d’un premier EP, Body Count. Tomas More rejoint le label parisien Get The Curse, fondé par Clement Meyer. En 2011, il sort un second EP sur Correspondant, ainsi qu’un morceau sur Items & Things qui sera suivi par « The Door », un EP entier sur le label des trois anciens tauliers de m_nus.
En 2012, ses maxis sur Kill The Dj, « The invisible thread » (incluant un remix de Chloé) et sur le label anglais WYS! confirmait l’évolution ascendante du producteur parisien.
En 2013, c’est la sortie de trois maxis sur des labels clés de la scène techno (Get The Curse Music, My Favorite Robot, Items & Things) qui concrétise le changement de statut du producteur & dj, passant de celui d’espoir à celui artiste essentiel de la scène parisienne.

Le track idéal pour détruire un dancefloor ? The ideal track to slaughter a dancefloor?

Je n’arrive pas à m’arrêter de jouer ce morceau depuis sa sortie. Je le trouve incroyable, tout en réduction et en groove squelettique.

Le track idéal en after ? The ideal track for an after party?

Je bassine mes potes avec ce track depuis un bon petit moment en soirée. C’est typiquement le genre de morceau pas fait pour moi à la base. J’aimais beaucoup l’original de Madteo qui rend dingue avec son sample qui va et qui vient sans arrêt, très répétitif, très migraine.

La première fois que j’ai entendu ce remix de Sotofett j’ai trouvé ça trop facile, house de glandeur un peu convenu (adjectifs qui correspondent déjà pas mal à un after). Mais en le ré écoutant je me suis rendu compte que cette basse était quand même hallucinante.

Le track idéal pour commencer un set ? Best track to start a set?

Basic House – Dull Moon

J’ai commencé quelques sets avec ce morceau récemment, j’aime beaucoup la tension qu’il crée, il se passe beaucoup de choses sans qu’aucun événements majeurs n’arrivent. Ca crée une atmosphère douteuse, entre larsens et lasers. Parfait pour une intro je trouve.

[Focus sur le label Opal Tapes : « La petite cuisine d’Opal Tapes« ]

Le track idéal pour avoir le smile ? Best track to make people smile?

Armando Always

Il m’arrive rarement de penser à faire « sourire les gens », je pense qu’un dj n’est pas là pour ça. Mais si ça arrive tant mieux. Quand je sens que j’ai joué trop de choses sombres, que l’ambiance est un peu trop plombée, un peu anxiogène, il m’arrive de jouer un vieux tube house. Ce titre de Armando est parfait pour ça. Il y a tout, le fredonnement, les trompettes midi, la basse mongole.

Le track idéal pour se délecter d’un 18 ans d’age dans un fauteuil au coin du feu ? Best track with an 18 year old wine sitting in a rocking chair next to the fireplace?

Un morceau qui m’a obsédé pendant quelques temps. Artistes de la constellation Not Not Fun, Rites Wild fait une musique influencée par l’univers synth wave un poil gothique. Des rythmiques étouffées et des synthés morbides, parfait pour boire un bon bourgogne. Rouge bien sûr.

Le track idéal pour replonger en enfance ? Best track to dive back into childhood?

Un des premiers albums techno que j’ai écouté. Un pote de mes parents me l’avaient prêté en cassette. Je ne lui ai jamais rendu.

Le track idéal pour te réveiller ? Best track to wake you up?

C’est mon pote Philippe Low Jack qui m’a fait découvrir ce morceau récemment. Il a l’énergie et la naïveté de la musique de cette époque que j’affectionne particulièrement. Et j’adore la voix sous forme de dialogues, quasiment criés. Il y a truc hyper symptomatique de cette période dans ce refrain, cette fille qui ne veut pas se lever.

Le track idéal à n’importe quelle heure ? Best track at any time?

Du break beat early electro qui suinte Detroit, « Sound of Mind » est dingue je trouve. Cette mélodie malsaine, les vocaux quasi hip hop, le groove tout en breaks. Complètement visionnaire pour son époque (1987). Je suis un grand fan de Erik Travis.

Le track idéal pour caractériser tes productions ? Best track to characterize your productions best?

Je pense que ce morceau représente pas mal ce que j’essaie de faire depuis que je fais de la musique. Quelque chose entre techno et influences post-punk, un équilbre entre répétition et simplicité, singulier et dans la réduction. « System (version) » dégage cette crasse que j’aime, que j’essaie de produire dans ma musique depuis le début.

Le track idéal pour résumer tes inspirations musicales ? Best track to summarize your musical inspirations?

« NCR » me fascine depuis la première fois que je l’ai entendu. Il résume tous mes penchants : une basse lugubre, hyper sourde, des batteries quasi arythmiques et cette voix qui assouvit infiniment mon goût pour les airs neurasthéniques.