Pour sa première soirée Motion, Jonas Sella invite Dolibox (Karat, Paris). Voila donc une petite présentation suivie d’une interview et accompagnée d’un set de Dolibox.

Dolibox est un garçon très discret qui arrive souvent à la bourre, distille ses infos en chuchotant. C’est un garçon silencieux. Disons qu’il parle en musique ; elle est sensuelle, ses morceaux sont comme des oeuvres ouvertes avec une tension absolue de bout en bout, laissant le champ libre à l’imaginaire.

Son talent et la douceur de son univers musical l’ont amené à collaborer avec son antithèse, le fougueux Ark avec qui il a sorti un premier maxi sur le label Karat « Be My Baby » qui a été maintes fois relayé dans la presse spécialisée . On retrouve dès le mois de février deux morceaux de ces deux acolytes sur le grand et respectable label berlinois Perlon pour la sortie du troisième album de Ark « Arkpokalypse ».

Avant sa rencontre avec le label Karat qui marquera une évolution dans sa carrière, Dolibox venu de Metz s’était déjà fait remarqué en sortant un morceau sur la compilation du label Kit Corporation en Novembre 2004 ainsi que sur une compilation Fnac « Autoprod » en 2005.

Cependant, la rencontre avec Karat s’est faite par le biais d’une promo que le label a reçu tout simplement dans la boite aux lettres. La révélation est alors en marche. Les boss du label voient en Dolibox le nouveau poulain de la maison. Il a le son tant attendu par cette structure, le son nouveau, deep et sensuel qui manquait encore à Karat. C’est parti, deux maxis sortent : « Shoes Off » et « Nervous Breakdown » à quelques mois d’intervalles.

Il fait une apparition sur la compilation Karat au milieu d’artistes tel que Ark, Cabanne, The Mole, Nôze et grâce à son talent et la personnalité de sa musique ce sera son morceau « Winter Is Late » qui sera selectionné sur le CD promotionnel du magazine Traxx pour défendre ce nouveau disque du label.

Depuis Dolibox prépare son premier album « Fake Is Beautiful » que vous aurez l’occasion de découvrir dès le mois de juin 2010. Cet album très personnel peut se vivre comme une sorte d’instrospection où chacun a les outils pour pouvoir imaginer un univers propre.

Interview :

Peux-tu te présenter en quelques lignes, parler de ton passé et ton parcours dans la musique électronique ?

Je viens de Metz qui a une scène indé assez fournie dans de nombreux styles différents. J’ai commencé au sein du Kit corp. (un groupe qui s’est transformé en label), on faisait de longues séances d’improvisation avec machines, laptops, guitares, basse, des trucs plutôt lents et planants ou… Ouais voilà du rock ambiant,… La House c’est venu avec ce truc bizarre qu’on appelle la minimale, j’y comprenais rien à cette musique au début, mais plus c’était barré plus ça me plaisait, et je me foutais de savoir si c’était dansant ou pas, j’écoutais ça chez moi en boucle, j’adorais tous ces trucs qui rebondissaient de partout, maintenant en dj set, c’est très varié, du moment qu’il y a un bon feeling et un groove salace je prends…

A ce que j’ai vu tu as différents projets autres que Dolibox, peux tu nous en parler un peu ?

J’aime bien bidouiller de l’ambiant, j’ai fait une session avec LLC, et une autre seul récemment, je les mettrai prochainement en ligne.

Que penses tu de la scène électronique actuelle ?

Je sais pas, elle va bien ? Je n’arrive pas à écouter en entier un album de musique électronique, ça me déprime à chaque fois, j’entends des trucs vachement bien que j’arrive pas à faire. J’achète beaucoup sur iTunes, et du vinyle pour mixer, il y a toujours des perles à débusquer, sinon j’écoute des trucs très variés (jazz, soul, hip hop et certains trucs que j’ose à peine avouer). Je suis pas sûr que ça réponde à ta question…

Comment es tu venu à collaborer avec le frénétique Ark ?

Quand j’ai découvert sa musique et je me suis dit ok, là ça me branche, on se dit no limit, on va tenter des cascades avec des samples improbables, et il a vraiment un son particulier qu’on reconnaît tout de suite, j’ai toujours accroché, et lui a aimé mon premier maxi sur Karat, on a fait une première session qui a bien fonctionné…

Quelques mots à dire sur la soirée ?

Ça va chier… un classique !