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Bonjour et bienvenue dans Chroniques Exclusives. Nous sommes aujourd’hui dans les sillons du label parisien Antinote.

Antinote, une famille musicale aux horizons riches et variés, avec 3 sorties seulement à son actif.

La dernière en date, du mystérieux Albinos, est déjà sold out.

Mais quelles sont les raisons de ce succès et qui se cache derrière l’organisation Antinote?
House, Guépard et Tribu, le Ritual House Vol.1, c’est un document réalisé par Jb du Vil Lard-bière, pour Input Selector.

L’homme que l’on nomme Zaltan et le fantasque Iueke ne sont pas de réels inconnus dans le milieu de la nuit. Quentin Vandewalle, dj et homme à tout faire, ainsi Gwen Jamois, producteur de l’ombre, construisent tous deux le label Antinote. Du vin plein la panse, les deux compagnons commencèrent en douceur, l’année dernière, avec les Tapes de Iueke qui feront une arrivée de haute volée sur les platines de tous les djs. Epaulé par le duo Check Morris pour les artworks, l’affaire était lancée.

L’équipe de défricheur offrira un second EP de toute beauté orchestré par le groupe Syracuse, que certains ont pu apprécier en live lors de leur tournée.

Et déjà à ce point précis, des questions apparaissent chez les consommateurs: Pourquoi passer d’un vinyl techno à un EP pop electronique? Pourquoi les disquaires aiment tant ce label?

Tout cela est simple, Quentin veut un label electronique sous toutes ses formes, et à Paris, un label qui nous offre une diversité telle, et bah ça plaît!

Albinos est un aventurier musicologue. Ce dernier a longtemps cherché à être en lien avec la tribu pygmée Baka. Une tâche dure car l’homme blanc peut être comparé au diable, ce qui alimente de nombreuses légendes sur le diable albinos que nous sommes. Mais cela n’arrêtera pas notre artiste persuadé que la musique est langage universel. Ses envies de productions en plein air parmi les animaux de la jungle l’aideront à créer un univers intense.

Car en effet, avec ses vieux hardware et son Atari, notre ami fait un lien musical entre la house de chez nous, et la faune dangereuse des Bakas.
La musique complexe et intéressante de ce peuple d’Afrique centrale (Cameroun / Gabon) se marie à merveille avec la profondeur des synthétiseurs.

Et dès le premier morceau Bakatribe, nous ressentons les hymnes à la danse, voir la transe. Les nuits du continent noir pleines de percussions deviennent évasions pour le corps. Nous nous immissons dans une house aux codes proches d’un rituel ancestral.

Passée cette initiation, nous retournons la plaque pour découvrir Herzog. Le dialècte de la tribu fusionnent avec les boites à rythmes pour devenir un idiome unique, celui des melomanes. Notre esprit se retrouve à 5000km de nos pieds, proche du guépard présent sur la pochette.

Le sourire aux lèvres et le fantasme d’une région où la fête y est sans chichi se créaient au fil du morceau.

C’est alors que le disque se clôture sur Apocalypta. Une house brute, qui dévoile des synthés obscurs et une Afrique peu connue, loin du folklore européen.

Ritual House Vol.1 était donc la surprise de ce début d’année. Une pochette qui attire l’oeil et une musique venue d’une autre contrée. Des copies vite écoulées, mais que l’on peut encore trouver dans certains disquaires.

Je vous remercie de nous avoir suivi pour ce voyage aux confins de la house et vous dit à bientôt dans Chroniques Exclusives.